10 façons de préserver son énergie durant la saison froide

Changer sa vision 

C’est certain que si on anticipe l’hiver et que l’on prévoit déjà être fatigué, c’est ce qui risque d’arriver. Au lieu de cela, approcher la saison froide avec en tête que l’énergie sera au rendez-vous et que l’hiver sera agréable peut grandement aider. En d’autres mots, si l’on souhaite avoir de l’énergie, vaut mieux porter son attention sur ce que l’on veut au lieu de ce qu’on ne désire pas (ex : être fatigué). Pourquoi ne pas mettre en place un petit mantra ? Par exemple, ce peut être : « Cet hiver, mon énergie est présente et me permet d’accomplir mes projets avec fluidité. »

Diminuer les fuites d’énergie

Voici un petit exercice intéressant qu’il serait bon de faire à l’automne. En prenant le temps de vous déposer dans un  endroit calme, dressez la liste de toutes les choses que vous faites dans une journée. Par la suite, déterminez les tâches ou activités qui vous procurent de l’énergie et celles qui vous en enlèvent. Tentez ensuite de diminuer au maximum toutes ces choses qui vous enlèvent de l’énergie et ne sont pas absolument nécessaires ou encore ne vous redonnent pas d’énergie en retour. Ces éléments peuvent être des activités concrètes, mais également des programmations intérieures, des pensées parasites, des postures intérieures qui vous grugent de l’énergie sans vous apporter de bénéfices réels. Voici une phrase d’introspection pour aider le processus : « Je souhaite dès maintenant mettre au repos et à la paix ____________ ».

Respirer abondamment

En médecine traditionnelle chinoise, le Poumon extrait le Qi, l’énergie vitale, de l’air. En prenant de grandes respirations, idéalement d’air frais de l’extérieur, nous pouvons nourrir notre énergie. La respiration vient également oxygéner le corps et favoriser l’énergie globale et la concentration. On peut rajouter un petit mantra comme : « J’inspire l’énergie, j’expire la fatigue ».

Bouger

Nous qui sommes habitués à nos air climatisés, notre chauffage bien réglé, nous pouvons vite nous sentir fragilisés à la moindre perturbation. Bien qu’il soit important de conserver notre énergie s’il y a épuisement ou maladie, il est important de continuer d’aller à l’extérieur, car cela va favoriser une meilleure circulation sanguine et oxygénation du cerveau et toutes les cellules. Pratiquer un sport est aussi favorable pour conserver la forme et la bonne humeur dû à la production de dopamine et d’endorphines. Comme mentionné ci-haut, très souvent, l’énergie est présente, mais elle peut être « stagnante » et être dans le mouvement, bouger favorisera une meilleure circulation de l’énergie.

Se cultiver

Instaurer des rituels bien-être dans son horaire peut faire toute la différence. Toutes les activités qui sont très « cocooning » seront très favorables, puisqu’en conservant notre chaleur, nous conservons également de l’énergie. Par exemple, vous pouvez réserver du temps quelques soirs par semaine pour une petite lecture dans le bain, ceci accompagné d’une tisane apaisante et un peu d’encens. Privilégiez les activités douces, introspectives. Apprenez à embrasser la noirceur, la solitude et la lenteur. L’hiver est la saison parfaite pour cela. Vous en ressortirez encore plus énergisé au printemps quand vous sortirez de votre tanière.

Accorder de l’importance aux rythmes circadiens

Les rythmes biologiques, comme le cycle veille/ sommeil par exemple, sont régulés via des processus biologiques internes mais aussi influencés par l’environnement dont l’exposition à la lumière du jour. Le corps a tendance à se synchroniser avec les repères lumineux. Si le soleil se couche plus tôt, nous pouvons donc bénéficier d’aller au lit plus tôt également ou encore réserver les soirs pour des activités plus reposantes dès la tombée du jour. En contrepartie, au levé, l’exposition directe à la lumière naturelle envoie un message au cerveau pour enclencher la sécrétion de cortisol, une hormone permettant de ressentir l’énergie le matin et de nous aider à nous réveiller. Les matins qui sont plutôt gris, vous pouvez y pallier en ayant recours à une lampe de luminothérapie. S’exposer environ 20 minutes une lampe de 10 000 lux peut suffire. Cela pourrait également être bénéfique pour les dépressions saisonnières.

Éviter les stimulants

En présence d’un manque d’énergie l’hiver, la consommation de certains stimulants, comme le sucre, le café, le thé, les boissons énergisantes est tentante. Par exemple, la caféine est un stéroïde qui est adrénergique (stimule la libération de cathécholamines, substances activant le système nerveux sympathique). Il s’ensuit souvent une accélération du rythme cardiaque, et une augmentation de la pression ce qui amène une dépense énergétique non négligeable. Les stimulants de toutes sortes ont tendance en général à la longue à dévitaliser le système nerveux.

Adapter son alimentation en fonction de la saison

En Ayurveda, on conseille de choisir des aliments plus « réchauffants » l’hiver (épices, légumes racines), ainsi que des aliments plus denses en calories peut nous aider à conserver notre énergie. Manger plus « chaud » ne veut pas nécessairement dire de tout faire cuire, mais les épices comme le gingembre, la cannelle, le poivre, le cumin seront d’un bon support en activant la circulation sanguine en plus de réchauffer le corps et aider à prévenir rhume et grippes, car beaucoup d’épices sont antivirales, antibactériennes, etc.
 

Ajouter des plantes médicinales

Les plantes adaptogènes sont les plantes médicinales par excellence pour l’énergie et la bonne humeur lors des changements de saison. Ces plantes agissent notamment au niveau des glandes surrénales afin de préserver l’énergie vitale mais agissent également sur le système nerveux et immunitaire. L’idéal est de commencer à les intégrer au moins 1 à 3 mois avant la saison froide pour de meilleurs résultats. On utilisera par exemple la racine d’ashwagandha, de maca, le ginseng, l’astragale, le reishi par exemple pour leur richesse en nutriments mais aussi leur effet tonique. Les racines médicinales peuvent d’ailleurs facilement s’intégrer à nos bouillons et soupes pour en faire un véritable repas « médicinal ». Voici une petite recette traditionnelle indienne pour préparer l’ashwagandha au quotidien :

Ingrédients

Poudre de racines d'ashwagandha bio
Pincée de muscade
Pincée de cardamome
Un peu de poivre noir fraîchement moulu
Lait végétal
Miel au goût
 

Instructions

Mijoter 1 c. thé de poudre d'ashwagandha dans 200 ml de lait pendant 5 minutes. Ensuite, ajouter les épices. Remuer et attendre que le tout soit bien dissout et prendre le soir avant le coucher (si pris pour favoriser le sommeil).

Précautions

Ne pas prendre d’ashwagandha en cas d’intolérance à la famille des solonacées. Ne pas prendre avec des médicaments pour des problèmes de thyroïde et ne pas prendre enceinte.

Rajouter de la vitamine D

La carence en vitamine D dans les pays nordiques est assez fréquente. C’est qu’il n’y a pas assez de rayons permettant la synthèse de la vitamine D durant l’hiver. Une déficience peut entraîner divers problèmes de santé notamment plus de déprime et de fatigue. La dose recommandée peut varier en fonction de multiples facteurs comme votre poids corporel, votre état de santé, la prise de médicaments notamment, votre âge, votre assimilation, la pigmentation de votre et de votre taux sanguin, mais un minimum de 1000 UI pendant la saison froide est recommandé.

Avertissements

Il est important de consulter un médecin lorsque vous éprouvez un malaise ou des symptômes inhabituels. N’interrompez jamais un traitement médical ou pharmaceutique de manière non assistée d’un médecin ou autre professionnel de la santé.

par Catherine Drouin                    

Naturopathe spécialisée en santé de la femme  EN SAVOIR PLUS